On ne nous le rabâchera jamais assez, le tabac c’est mauvais ! Nous avons beau être alertées sur le sujet mais en période de préménopause, la cigarette peut rester un refuge, un « doudou » en cas de crise existentielle !
Nous avons généralement commencé à prendre cette drogue à l’adolescence, et depuis, elle a du mal à quitter nos habitudes.
La liste des inconvénients liés à la consommation de cigarettes est longue. La plupart des femmes ne réalisent pas qu’en plus du risque accru de maladies cardiaques, de maladies pulmonaires, de cancer du sein et d’ostéoporose, ainsi que du vieillissement accéléré, du teint gris et des rides, les cigarettes ont également des effets profonds sur nos hormones.
Il est concrètement établi que les femmes préménopausées qui fument ont un risque nettement plus élevé d’avoir des cycles menstruels difficiles et une ménopause précoce. Et les recherches de ces dernières années ont démontré que la cigarette affecte également les hormones de la ménopause.
Après plusieurs tentatives, vers la cinquantaine, les femmes ont tendance à abandonner l’idée d’arrêter de fumer. Même si vous êtes aidée de patchs, de compléments alimentaires, le sevrage de la nicotine est difficile, on le sait.
Il provoque une instabilité émotionnelle et une probable prise de poids. Le métabolisme ralentit et la nourriture devient un substitut à la nicotine ! L’horreur à 50 ans !
Alors, difficile de se dire qu’on va arrêter la cigarette en pleine préménopause !
Si on ajoute donc arrêt de la cigarette et fluctuations hormonales, il y a de quoi devenir dingue ! Mais aussi se transformer en lionne plutôt qu’en petit chat tout mignon. Ce genre d’état peut rapidement nous isoler, faire fuir notre entourage et surtout notre amoureux !
Cigarettes et hormones, le mauvais équilibre
Pourtant, chose étonnante, votre équilibre hormonal sera plus facile à atteindre et à maintenir si vous arrêtez de fumer. En stoppant la cigarette, vous gagnerez plus que vous perdrez en termes de stabilité de l’humeur et de perte de poids. C’est un excellent compromis.
Chez les femmes ménopausées, le tabagisme fait augmenter les hormones surrénales telles que le cortisol (l’hormone du stress), mais aussi les androgènes (hormones mâles) comme l’androsténédione et la déhydroépiandrostérone (DHEA). Des taux de cortisol chroniquement élevés créent une instabilité de la glycémie. Celle-ci entraîne à son tour un taux élevé de glucose et d’insuline, ce qui stimule les ovaires à produire des androgènes.
Chez une femme ménopausée, les ovaires ont ralenti leur production d’œstrogènes et de progestérone. Toutefois, ils peuvent continuer à produire des androgènes jusqu’à 80 ans. Les androgènes sans l’équilibre des œstrogènes et de la progestérone sont à l’origine de la perte de cheveux chez les femmes mûres. Le tabagisme amplifie ces effets.
Les effets du tabac sur les symptômes de la préménopause
Les bouffées de chaleur !
Une étude sur les fumeuses préménopausées, réalisée à l’université Bloomberg – Johns Hopkins, a révélé que les fumeuses actuelles présentaient des taux d’androsténédione et des rapports androgène/œstrogène nettement plus élevés. Mais également des taux de progestérone plus faibles par rapport aux femmes n’ayant jamais fumé, et que les fumeuses avaient des bouffées de chaleur nettement plus nombreuses et plus graves.
La sécheresse vaginale
La diminution de la production d’œstrogènes (en partie à cause du tabagisme) entraîne une diminution de la lubrification naturelle. La sécheresse vaginale peut rendre votre sexualité très inconfortable, voire carrément angoissante.
La sécheresse oculaire
Tout comme votre vagin, vos yeux ont besoin d’humidité. Et lorsque les hormones sexuelles chutent en raison de la ménopause et du tabagisme, cela peut entraîner une sécheresse oculaire qui provoque des démangeaisons, des douleurs, des picotements et des troubles de la vision. En prime, les particules contenues dans la fumée elle-même peuvent irriter davantage vos yeux.
Perte osseuse et ostéoporose
Les femmes qui fument sont deux fois plus exposées au risque de fractures que les non-fumeuses. La perte de densité osseuse est plus rapide chez ces femmes, ce qui augmente le risque d’ostéoporose. Cela est dû aux radicaux libres créés par la fumée de cigarette, des molécules qui attaquent les organes, les hormones et les cellules responsables de la santé des os, y compris les cellules qui les régénèrent. Le tabagisme réduit également la circulation sanguine dans tout votre corps, ce qui endommage vos nerfs. Lorsque vos pieds et vos orteils perdent leur sensibilité, vous êtes plus susceptible de tomber sur vos os déjà affaiblis.
Arrêter le tabac, c’est tout bénéf !
L’arrêt du tabac, associé à des stratégies visant à équilibrer les hormones telles que l’hormonothérapie substitutive bioidentique, la gestion du stress, l’exercice physique et la réduction du sucre et des glucides raffinés, a un potentiel spectaculaire pour améliorer la santé globale. Ca stabilise l’humeur, augmente l’énergie, favorise la perte de poids et améliore le sommeil. Ce n’est pas un mauvais compromis !
https://www.konenki.fr/lhypnose-pour-arreter-de-fumer-est-ce-que-ca-marche/