S’il est bien un sujet tabou et pas très glamour, ce sont les fuites urinaires ! Même si nous n’avons pas envie de nous en préoccuper et de laisser cela de côté, mieux vaut prévenir et anticiper cette situation gênante. Ces fuites peuvent survenir à n’importe quel moment, lorsqu’on rit, lorsqu’on éternue… et ça n’arrive pas qu’aux autres.
Comprendre l’incontinence à la ménopause
L’œstrogène est une hormone qui aide à réguler vos cycles mensuels. Il protège également contre les maladies cardiaques. L’oestrogène ralentit la détérioration des os et maintient la vessie et l’urètre en bon état de fonctionnement.
Cependant, avec l’arrivée de la ménopause, les niveaux des œstrogènes commencent à baisser. Cela signifie que les muscles pelviens commencent à s’affaiblir et sont moins susceptibles de contrôler votre vessie. C’est un processus connu sous le nom de « relaxation pelvienne ». En outre, les tissus urétraux commencent à s’amincir. Par conséquent, à mesure que vous vieillissez et que vos niveaux d’œstrogènes continuent de baisser pendant la ménopause (et après), l’incontinence urinaire devient un problème plus important.
Quels sont les traitements de l’incontinence de la ménopause ?
Que pouvez-vous faire ? Tout d’abord, la façon de traiter votre incontinence dépend de plusieurs facteurs, dont le type d’incontinence dont vous souffrez.
Votre médecin généraliste commencera les premiers traitements en vous suggérant d’éventuelles modifications de votre mode de vie, par exemple :
Réduire votre consommation de caféine et d’alcool.
Rééducation de la vessie pour qu’elle retienne davantage d’urine en n’urinant qu’à certains moments de la journée.
Perdre du poids pour réduire la pression sur la vessie et les muscles pelviens.
Entreprendre un programme d’exercices du plancher pelvien (ou de Kegel) qui renforcera vos muscles pelviens. Il fournira un soutien structurel à la vessie et aidera à fermer l’urètre.
Faites bien attention aux sports que vous pratiquez ! Notamment les sports à sauts répétés comme le trampoline, la gym, l’équitation, la course à pied… Idem pour les abdominaux, il faut absolument penser à contracter votre périnée et privilégier les abdos hypopressifs (voir lien ci-dessous)
Si votre médecin pense que les changements de mode de vie ne sont pas utiles, il peut vous recommander des options de traitement plus complexes.
Un autre bon conseil
Aussi absurde que cela puisse paraître, boire beaucoup de liquide et vider sa vessie souvent est en fait très utile pour l’incontinence. L’idée est que le fait de retenir votre urine le plus longtemps possible avant de vider votre vessie contribue à renforcer les muscles autour de votre vessie et de votre urètre.
Gérer l’incontinence ménopausique, comment sont diagnostiqués les problèmes de contrôle de la vessie ?
Dans un premier temps, votre médecin généraliste recueillera des antécédents médicaux détaillés et procédera à un examen physique. Y compris un examen pelvien. Pour diagnostiquer un problème de contrôle de la vessie, on teste vos urines pour détecter des signes d’infection ou d’autres problèmes.
Votre médecin peut également vous recommander de tenir un journal de vos urines. Il permettra de consigner vos symptômes et les situations où vous ressentez une envie d’uriner ou où il y a une incidence de fuites. Ce journal peut contribuer à réduire la cause de votre problème et aider votre médecin traitant à déterminer les meilleures options de traitement.
Quand dois-je consulter mon médecin ?
Votre médecin généraliste doit être en tête de liste des personnes à consulter pour tout problème d’incontinence. Il devrait être en mesure de déterminer la meilleure façon de procéder. Il peut également vous recommander de consulter un spécialiste qui peut vous aider à contrôler votre vessie. Un gynécologue, urogynécologue (spécialiste des troubles de la vessie, des problèmes de plancher pelvien), urologue (en charge des maladies du système urinaire) ou kinésithérapeute spécialiste de l’incontinence.
Pour toute question concernant vos préoccupations, demandez toujours l’avis d’un professionnel de santé qualifié.