Selon Aisha Sieburth, instructrice sénior du Healing Tao System, et auteure du livre Déesse du Tao, Déployez votre Alchimie Sacrée Féminine, la pratique du Tao éveille en nous des pouvoirs que nous ne soupçonnerions pas. Cette pratique pourrait éradiquer nos symptômes de la ménopause.
Elle nous en dit plus sur ce Tao de la femme.
Qu’est-ce que le Tao ?
Le Tao est le chemin du retour à son être authentique, à la source, à ce qu’on est lorsque nous sommes reliés à l’univers.
C’est assez large, c’est issu d’une philosophie qui est à la fois pragmatique et cosmique.
Cette philosophie s’est développée surtout en observant comment l’énergie circule autour de notre corps et notre environnement en lien avec le cosmos.
C’est une voie qui est très ancrée dans le corps, l’énergie de notre corps est intimement liée à l’énergie de la nature.
Tout le travail, c’est l’équilibre. L’optique fondamentale du Tao c’est d’équilibrer nos énergies Yin et Yang dans une harmonie mutuelle.
Tout ce qui nous ancre dans la terre, dans la matière, s’équilibre avec tout ce qui stimule, tout ce qui s’active vers le ciel.
Ces pratiques sont toujours présentes parce qu’elles fonctionnent, c’est très pragmatique.
Cette philosophie a donné lieu à toutes les médecines chinoises, les arts martiaux, le feng shui, l’astrologie chinoise, l’alimentation, la calligraphie…
C’est une philosophie très riche et complète, une véritable science de vie ou art de vivre.
Il s’agit de connaissances ancestrales qui ont une grande richesse et une grande sophistication. C’est très ancien, cela date des racines préhistoriques, chamaniques.
Quand on parle du Tao, on est en dehors de la religion, de structure culturelle sociale.
J’évite de dire le taoisme, j’essaie de rester universelle et hors « enfermement ».
La pratique du Tao est-elle un soin ?
L’une des branches du Tao est l’alchimie interne, on cultive notre intérieur pour équilibrer le Yin et le Yang. Cela se passe sur la physiologie et la psychologie. Le corps et le mental, et donc forcément le spirituel ! C’est vraiment un art de soin, c’est thérapeutique, c’est un travail d’auto-guérison en quelque sorte. C’est s’auto-réguler, s’auto-équilibrer par rapport à n’importe quelle problématique.
Comment fait-on pour s’auto-réguler ?
On peut utiliser la grille de lecture du « comment équilibrer son Yin et son Yang » à travers ce qu’on appelle le « chaudron sacré ».
Notre corps est vu comme un chaudron qui contient les énergies Yin et Yang. Au centre de notre corps, il y a le bassin, c’est ce qu’on appelle le chaudron.
Les énergies Yin sont nos matières liquides organiques, tout ce qui nous ancre à la terre. Et les énergies Yang, ça va être tout ce qui est feu, chaleur, la combustion cellulaire et hormonale qui stimule nos liquides.
Les liquides nourrissent et contiennent le feu. Et le feu à son tour mobilise et stimule les liquides. Donc c’est une relation entre le Yin et le Yang qui est totalement en symbiose, en harmonie. Là, c’est lorsqu’on parle de bonne santé.
Mais dès qu’il y a pathologie ou un déséquilibre quelconque comme la ménopause, les liquides sont en perdition, donc un manque d’ancrage des énergies Yang, du feu. Le feu s’enflamme, il monte, s’échappe.
Et que se passe-t-il en période de ménopause ? Les symptômes ? Ca vient du Yang ?
Ca va venir du Yang qui est déraciné. Il faut donc cultiver le Yin, enrichir les liquides, la matière de son corps, pour retenir le Yang à l’intérieur.
Une fois que le Yang est dedans, les liquides sont stimulés correctement et retonifient notre organisme.
Que faut-il faire ?
Il faut faire des exercices, des respirations, renforcer son corps physique, son Yin, pour pouvoir mieux retenir son énergie à l’intérieur. Donc moins dépenser son énergie à l’extérieur. Je parle là de stress, de beaucoup de travail, de réunions qui se multiplient…
Le Yang, c’est l’action. Dans la vision taoiste, c’est comment on va inverser la vapeur et mettre notre Yang au service de notre Yin interne. Donc épargner notre Yang du mieux qu’on peut, le conserver, le protéger dans le « chaudron », dans notre centre et nourrir notre Yin comme il faut.
Le moment de la ménopause dans le Tao, c’est vu comme le 2ème printemps. Les japonais ont emprunté cela du taoisme, tout comme konenki ! C’est un concept taoiste à la base.
Le Tao, c’est la racine de toute la philosophie asiatique
Et ce renouvellement, ce retour du printemps, c’est une étape d’hibernation où tout s’intériorise pour pouvoir mieux rejaillir. A la ménopause, à la cinquantaine, on est des femmes réalisées, on a fait ce qu’il y avait à faire sur le plan matériel, on est passées à « l’automne ». Il faut donc s’accorder une mi-temps, une hibernation où on va rassembler notre énergie et nourrir à nouveau nos racines pour effectuer ce deuxième printemps.
Le Yang va se mettre au service de notre éveil spirituel, c’est le sens profond du deuxième printemps. La femme s’est réalisée sur le plan terrestre, maintenant elle va se réaliser sur le plan céleste, sur le plan de son cœur. C’est-à-dire, ce qui nous tient à cœur, et comment on se met au service des autres, de la société autour de nous, aux plus grands que soi.
Donc pour pouvoir mettre notre Yang, notre feu de femme, au service de la collectivité, il faut aller voir ce qui se passe dans notre corps et mettre ce feu au service de la régénération cellulaire, de nos glandes, de nos hormones.
Dès qu’on sent qu’on a des bouffées de chaleur, de la fatigue, de la sécheresse, c’est le manque de Yin !
Et nourrir son Yin, c’est le repos, la méditation, amener sa conscience dans la matière.
On appelle ça « le sourire intérieur » dans le Tao, c’est une méditation énergétique, active, consciente dans laquelle on se met littéralement à sourire à nos glandes, notre sexe, nos seins, notre chaudron (bassin), nos ovaires, notre utérus, notre clitoris, etc…
On rend hommage à notre corps pour que petit à petit, tout soit fécondé par notre esprit, notre « sourire » qui descend à l’intérieur. Du coup, ça les régénère et ça fait circuler à nouveau les sécrétions hormonales, ça régénère notre Yin.
Tout ça se fait par une étape d’intériorité.
Cela se pratique seul ou en groupe ?
Les deux, tout est possible ! Mais si on est en groupe, c’est plus puissant ! Il y a des cours, des stages, des retraites pour pratiquer. On est en immersion totale entre femmes dans la nature, un très beau lieu. Et là, c’est très puissant, c’est une retraite de régénération !
Et si on n’a jamais médité, on ne va pas s’embêter ?
Non, parce qu’il s’agit d’une méditation en mouvement, on équilibre toujours le Yin et le Yang. Il y a des micro-stimulations, comme la danse, les massages.
On bouge beaucoup, on rigole, on stimule la joie de vivre, un bon Yang, pour ensuite se mettre au repos total, pour intérioriser ce Yang.
Nous méditons dans nos organes féminins et là, on se laisse totalement féconder.
On ressentira très vite qu’on est de plus en plus équilibrée, centrée. Nous digérons mieux, dormons mieux, tout va mieux.
A la fin d’une retraite, on est totalement rééquilibrée.
Mais combien de temps dure cet équilibre ?
Ca dépend à quel point on arrive à le maintenir, le cultiver.
Donc ça veut dire qu’il faudrait effectuer une pratique régulière, pas forcément quotidienne, mais au moins penser à « sourire à l’intérieur », à ses organes.
Quand on est au lit par exemple, dans son bain, même dans le métro… Petit à petit, ça s’intègre dans le quotidien, c’est un état d’être, toujours garder son cœur ouvert vers son intérieur.
C’est une énorme autonomie qu’on peut se donner.
Question osée… le Tao, c’est « perché » ?
Non justement ce qui est chouette dans le Tao, c’est d’éveiller sa dimension spirituelle mais de façon terre-à-terre et très concrète. Ca passe par le corps, par le lien avec la terre. On est obligé de se connaître pour pouvoir avoir accès à cette ouverture spirituelle, ça ne passe pas du tout par le mental, donc il n’y a pas de risques de se perdre.
Est-ce que la pratique du Tao ressemble au kundalini yoga ?
C’est lié. Dans le Tao, on appelle cela le jing. C’est l’essence de notre corps avec laquelle on travaille énormément la pratique.
C’est comme une pulsation. Une alternance Yin et Yang – contraction, relâchement – pour faire pulser les énergies depuis l’intérieur et comment mettre tout cela en circulation dans l’orbite céleste.
Et en toute sécurité aussi, à travers la colonne vertébrale, tous les canaux, les méridiens. Comment faire circuler cela à l’intérieur de soi, dans la moelle de ses os pour régénérer ses cellules, dans les glandes, les organes.
C’est tout un apprentissage de soi, de mieux connaître son anatomie.
Si par exemple je pratique le Tao quotidiennement pendant 15 minutes, mes bouffées de chaleur vont-elles disparaître à 50 % ?
Oui, absolument, c’est radical ! Cela peut complètement éliminer les bouffées de chaleur, à 100 % même !
Même après une ou deux journées de pratique, on peut éradiquer les symptômes de la ménopause.
Si je fais un stage d’une semaine, j’en serai débarrassée ?
Oui ! C’est fulgurant ! Tous les symptômes disparaissent avec la méditation et l’œuf de jade.
C’est quoi exactement l’œuf de jade ?
C’est l’art d’amener un bon Yang dans notre Yin une fois de plus. Pour nourrir et renforcer notre Yin.
L’œuf va nous stimuler de l’intérieur mais en douceur. On apprend à travailler avec, respirer avec, méditer avec, et se laisser féconder. Il y a toujours cette notion d’état réceptif dans lequel on se met, qui permet la régénération de nos glandes endocrines notamment.
L’œuf va agir directement sur les hormones, sur les tissus qui relient notre organisme.
Quand on travaille avec l’œuf dans le vagin, il y a des zones réflexes qui agissent sur le corps entier, donc sur le niveau de vitalité.
On va générer ce qu’on appelle notre nectar de jouvence. C’est une énergie très particulière qu’on peut réintégrer à l’intérieur de nos glandes, nos organes, comme une nourriture qui nous rééquilibre totalement.
En plus, l’œuf de jade est excellent pour faire travailler le périnée et le vagin. Ca les tonifie puissamment et ça agit directement sur le système digestif.
Est-ce la même chose que les boules de geisha ?
Ce sont deux choses différentes. Personnellement, je préfère le jade car c’est une matière noble, minérale, naturelle, qui vibre à la fréquence de notre corps. Chaque pierre donne une fréquence particulière, ce n’est pas juste du plastique.
Il y a une idée reçue par rapport au poids qui va affaisser le périnée mais c’est totalement faux. Au contraire, le poids fait encore plus travailler les muscles et les tonifier davantage.
On travaille avec des œufs de différentes tailles, plus on avance, plus c’est petit. Nos muscles s’éveillent et conscientisent de mieux en mieux.
C’est quoi le féminin sacré dans le Tao ?
C’est une intériorité dans laquelle on peut avoir accès à des ressources extraordinaires, à la force créatrice de la vie.
Pour moi, la dimension sacrée du féminin, c’est quand on est en connexion avec cette force de vie que nous avons tous en soi. C’est l’art de cultiver cette connexion sacrée.
Sommes-nous souvent déconnectées de notre Féminin Sacré ? Ca se ressent comment ?
Par défaut, nous sommes déconnectées malheureusement. Pas à notre naissance bien sûr.
C’est par le mental et nos croyances, dès que nos états émotionnels et psychiques prennent le dessus.
Pour pouvoir se reconnecter en étant adulte, on ne peut le faire qu’en conscience. Sauf les moments de grâce et là ça se reconnecte tout seul ! Mais on ne sait pas trop comment le retrouver ça. C’est quelque chose qui vous arrive. Mais comment y aller en conscience ? Ca, c’est tout un chemin. C’est ce que j’appelle le Tao ! C’est lorsqu’on arrive à reconnecter ces aspects de soi qui ont tendance à être fragmentés (corps, esprit, cœur) par défaut.
Si on arrive déjà à réunir ces 3 aspects, c’est déjà incroyable. Une fois qu’on est connecté, il faut trouver son chemin, et c’est individuel. Chacun doit trouver sa manière avec sa propre force de vie.
Doit-on forcément passer par la méditation ?
Forcément par l’intériorisation en conscience en tout cas. Ca, c’est pour l’aspect féminin.
Certaines personnes préféreront le faire par l’aspect extérieur en faisant des choses dans l’action, à travers l’autre. D’autres, par elle-même…
Je dirais que c’est quand on le trouve par soi que c’est plus durable et plus authentique.
Mais comment le sait-on ?
Une fois qu’on est connecté, on le sait ! On le ressent. Quand surviennent des moments de trop-plein de bonheur par exemple, une harmonie totale s’installe et qu’on peut cultiver sur commande.
On devient vraiment autonome. Ce sont des méthodes.
Quelles sont les méthodes ?
Nous commençons déjà par l’ancrage, en descendant bien dans son corps. On utilise le biais du sourire intérieur pour laisser le mental progressivement ruisseler à l’intérieur du « troisième œil », pour stimuler les glandes du cerveau, pour que ça descende bien par la gorge, le cœur, le ventre, dans le bassin, les jambes, les pieds jusqu’à la terre et le ciel.
On perçoit cette connexion entre notre corps physique, le soutien inconditionnel de la terre et le ciel. La connexion et le cœur s’ouvrent et là c’est incroyable. Du coup, ça ouvre le chemin au système nerveux, hormonal, lymphatique et tous nos organes.
Donc reconnecter l’esprit et le corps ! Dès qu’on est dans notre corps, les antennes cosmiques se réactivent.
Après, ça va très très loin.
Et pour conclure Aisha ?
Les nanas, vous avez vraiment des ressources extraordinaires en vous, réveillez-les ! C’est le bon moment !
https://www.konenki.fr/naturopathie-variations-hormonales-et-remedes-a-la-premenopause/
Voici le site d’Aisha, ses conseils, ses retraites : http://taodelavitalite.org
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