Entre 2020 et 2021, notre santé mentale a été mise à rude épreuve et reste un enjeu majeur de santé publique.
Le 6ème rapport sur la consommation des médicaments de ville durant l’épidémie de la Covid 19 (période couvrant mars 2020 à avril 2021) a mis en évidence une forte hausse des délivrances de médicaments antidépresseurs, antipsychotiques, anxiolytiques et hypnotiques.
Mais avant d’en arriver à cette étape, y aurait-il d’autres alternatives comme le sport, la supplémentation, la thérapie, la méditation, etc… ?
Axel Prévôt, co-fondateur de Dose Mindcare, première marque française de nootropiques naturels pour la santé mentale, nous éclaire sur le sujet.
Comment définir la santé mentale ?
Je ne suis pas certain qu’il y ait une définition universelle de la santé mentale. Comme la santé physique, une définition exhaustive est complexe.
Néanmoins, si je devais donner ma propre définition, je dirais que c’est un équilibre entre une santé physiologique, psychologique et émotionnelle.
Quand je parle de santé physiologique, je parle d’une santé chimique, de ce qui se passe dans le cerveau, car la santé mentale peut être définie biologiquement.
Au niveau psychologique, on peut évoquer cette phrase sans doute banale « Comment ça va ? » « Ca va, je me sens bien », autrement dit, je me sens bien dans ma tête tout simplement.
Et au niveau émotionnel, c’est la faculté à vivre pleinement des émotions, qu’elles soient agréables ou non, positives ou négatives, sans que ça ait d’impact néfaste sur le quotidien.
Quels sont les premiers signes d’une mauvaise santé mentale ?
C’est difficile à définir, cela dépend des individus.
Le premier signe d’une mauvaise santé mentale, c’est ce dont je vous ai déjà parlé. Si on vous pose la simple question « comment ça va ? » et que vous considérez que ça ne va pas si bien que ça, que vous osez le dire, c’est déjà un premier signe.
Ensuite, vous pouvez avoir des symptômes plus concrets qui sont la difficulté à dormir, à trouver le sommeil. Mais aussi avoir des symptômes physiques qui vont découler d’un problème mental, sachant que le mental et le physique sont souvent liés.
Le stress en fait partie. On peut considérer qu’avoir régulièrement des nœuds à l’estomac, se sentir anxieux, sont de vrais signes.
Le fait d’être stressé peut être une cause, un symptôme ou une conséquence d’une santé mentale qui va être vacillante.
Il peut s’agir aussi d’avoir le moral en berne, de manquer d’énergie le matin, d’avoir des difficultés à se lever, d’avoir à trouver de l’enthousiasme et de l’énergie dans des activités qui d’ordinaire nous stimulent.
Vous pouvez avoir des problèmes physiques, de peau, de transit qui viennent se greffer à tout ça.
Il est toujours compliqué de savoir si un problème purement physique va entraîner un problème mental.
Que faire pour préserver notre santé mentale ?
D’une part, c’est de l’ériger comme quelque chose dont on prend soin. Ce n’est pas forcément le cas de tout le monde.
Vous avez certaines choses simples à faire ou vivre, de manière quotidienne. Le sommeil, pour moi, c’est la clé de tout. A partir du moment où on dort bien, le corps a le temps de récupérer, l’esprit aussi et forcément nous avons plus d’énergie la journée. Nos relations aux autres sont plus apaisées. Le sommeil est donc essentiel.
Vous avez ensuite l’alimentation. C’est sans doute évident mais mieux vous mangerez, plus ça sera équilibré, mieux vous vous sentirez.
Le sport est aussi capital car le corps et l’esprit sont liés. Il est prouvé scientifiquement que le sport va générer des endorphines, qui elles-mêmes sont bonnes pour un équilibre psychique.
On en revient à ce qui se passe dans le cerveau chimiquement.
Le nom de notre marque est DOSE, D pour dopamine, O pour ocytocine, S pour sérotonine et E pour endorphine.
Le sport aide à secréter des endorphines. Et la dopamine et la sérotonine proviennent de certains acides aminés, la tyrosine et le tryptophane, qui sont ensuite transformés en dopamine et sérotonine, qui sont les neurotransmetteurs du bien-être et du bonheur.
Après, il reste l’ocytocine, et ça c’est la relation aux autres. Etre proches de son entourage, tenir quelqu’un dans ses bras, avoir des relations amoureuses et amicales, cela aura tendance à préserver la santé mentale également.
Et si on ne se sent pas bien, c’est bien aussi de se rapprocher d’un professionnel de santé mentale, psychologue, psychothérapeute, psychiatre, si besoin… Cet accompagnement est important pour traiter les causes d’un éventuel mal-être mental.
Et enfin, de notre côté nous proposons des produits qui sont naturels, efficaces. Ils permettent à certains moments d’être une béquille, un dynamiteur, un réconfort pour éviter notamment certains médicaments qui ont des effets secondaires ou d’accoutumance qui sont néfastes.
A quel moment doit-on passer à ce genre de substitut plutôt qu’à vos compléments alimentaires ?
Sur les troubles légers à modérés, nos produits sont efficaces. Certains de nos clients transitent des médicaments vers nos produits, en étant accompagnés par leur médecin.
Pour moi, il est important de valider le changement dans le traitement auprès de son médecin. On n’arrête pas cette médication brutalement.
Si on ne se sent pas bien, on peut commencer par des compléments alimentaires comme les nôtres plutôt que de passer tout de suite par les médicaments.
En France, nous sommes vraiment spécialistes et champions du monde des antidépresseurs et anxiolytiques. On en prend un et on rajoute des couches, ça peut très rapidement devenir un cercle vicieux. Il ne faut pas oublier que ces médicaments ont des effets secondaires. C’est bien pour cela que les gens veulent les éviter ou les arrêter. Il est prouvé qu’il y a une accoutumance et même une addiction à certaines substances.
Mais attention, je ne diabolise pas les traitements. C’est parfois indispensable et les médecins ont raison de passer les gens sous médicament.
Je me dis juste qu’on peut trouver une certaine mesure et que parfois, d’autres solutions que des médicaments peuvent être très intéressantes.
Ces solutions auront d’autres vertus, sans avoir leurs inconvénients. Et probablement un pourcentage non négligeable de la population sous médicaments pourraient s’en passer avec un autre type d’accompagnement, soit par des produits comme les nôtres, soit par la psychothérapie, soit les deux ou soit en plus par la naturopathie.
C’est un équilibre à trouver, en tout cas, il n’est pas forcément dans une pilule qui va tout régler.
Pourquoi avez-vous lancé votre marque ? Quel a été le déclic ?
Il y a 10 ans, j’ai eu un passage à vide, je n’étais pas très bien. On en revient à la définition de la santé mentale. Visiblement je ne devais pas être en grande santé mentale.
J’ai essayé de trouver des solutions, il m’est arrivé de prendre des médicaments, pas longtemps et peu. J’ai vite compris que ce n’était pas un chemin vers lequel je souhaitais me diriger. Mon état était satisfaisant sur le moment mais à moyen terme, ne l’était pas.
Trois solutions m’ont aidé. La première était la psychothérapie, j’ai été suivi par un Gestalt thérapeute, ça m’a permis d’aller étudier les causes de ma santé mentale qui était moins bonne qu’avant.
Je me suis tourné ensuite vers les plantes adaptogènes, en me supplémentant avec du millepertuis, qui est un antidépresseur naturel qui fonctionne très bien.
Jusqu’à présent, il était simplement considéré comme un complément alimentaire mais aujourd’hui, dans un certain dosage, le millepertuis est devenu un médicament. Les laboratoires se sont aperçus que ce produit était plus performant que certains antidépresseurs.
J’ai aussi pris des graines de griffonia, précurseurs de la sérotonine, qui sont porteuses de 5 HTP et qui sont très efficaces.
Ces deux plantes m’ont fait beaucoup de bien. En ajoutant une psychothérapie, une bonne hygiène de vie, mon état s’est vraiment amélioré.
Une dernière chose m’a aidé, c’est l’écriture. Je pense que toute activité artistique d’expression participe à la santé mentale, mais ce n’est que mon avis.
Chacun doit trouver sa recette. Certains préfèreront se balader en forêt et faire un câlin à un arbre, d’autres pratiquer de l’art thérapie. Le choix est assez vaste.
A quel moment avez-vous lancé votre marque ?
On a lancé notre marque il y a 2 ans, avant la Covid et l’engouement sur la santé mentale. Les mots « santé mentale » effrayaient avant !
Mais ce n’est pas parce qu’on n’en parlait pas médiatiquement que ça n’existait pas. Le problème a toujours existé.
Vos compléments alimentaires sont des nootropiques naturels. Mais qu’est-ce qu’un nootropique ?
On peut considérer qu’un nootropique est un label, pas dans le sens institutionnel du terme, mais c’est labéliser un certain nombre d’ingrédients qui vont avoir un effet sur le mental.
Le mot nootropique vient de « noos », qui signifie esprit et « tropen » qui veut dire moduler. Ce sont donc des modulateurs de l’esprit.
Dans les nootropiques naturels comme les nôtres, vous trouverez des plantes adaptogènes. Ce sont des plantes qui vont réduire le stress en s’adaptant à chaque individu, à chaque réaction individuelle au stress.
Un chercheur russe dans les années 40 a identifié plusieurs plantes qui avaient ces vertus. La première étant la rhodiole ou rhodiola, cette plante adaptogène a tendance à réduire les réactions au stress, mais c’est aussi une plante dynamisante. Elle va redonner de l’énergie mentale.
Nous travaillons aussi avec des acides aminés, notamment avec de la tyrosine et du tryptophane, précurseurs de la dopamine et sérotonine mais également avec d’autres acides aminés comme la L-théanine qui est tirée du thé vert et qui permet de se calmer tout en gardant un état d’éveil. C’est assez intéressant quand on l’additionne avec d’autres plantes, comme le guarana qui est un équivalent de la caféine.
Le café ou le guarana seuls peuvent avoir un effet désagréable. Au bout de 2h on sent un crash de caféine, qu’on appelle le caffeine crash ou alors un sentiment d’irritabilité ou de nervosité. Et le fait de mettre du L-théanine avec du guarana ou de la caféine, permet d’avoir les bons côtés du café, l’état d’éveil, le dynamisme, la concentration, sans les effets néfastes. Ca va venir compenser.
Avec notre marque, nous cherchons des formules uniques pour l’équilibre émotionnel, ça c’est la composante de tous nos produits. Je pense que l’équilibre mental passe notamment par un équilibre émotionnel. Et après, par certaines spécificités comme la capacité à s’endormir, la réduction de l’anxiété, le boost de l’humeur ou encore la maximisation des performances cognitives.
Pour qui votre gamme de complémentaires est-elle conçue ?
Pour tout le monde, les jeunes et les moins jeunes, hommes et femmes au-dessus de 18 ans.
Nos clients sont soit des personnes qui ont pris des somnifères, des antidépresseurs, des anxiolytiques et ne souhaitent plus en prendre, et qui ont aussi besoin d’un produit pour les aider à les accompagner et les soutenir dans leurs différentes problématiques.
Soit des personnes qui n’ont jamais pris de médicaments et qui ne souhaitent pas encore en prendre parce que leurs troubles sont légers ou modérés.
Ou encore des gens qui ont envie de basculer leur traitement ou le compléter avec des produits naturels pour diminuer la partie médicamenteuse. Mais une fois de plus, c’est à voir avec leur médecin.
Aujourd’hui, notre clientèle c’est 2/3 de femmes et dans ces femmes, une bonne moitié a plus de 40 ans.
Quelle est votre gamme ?
Pour le sommeil, Deep Sleep, Good Mood pour l’humeur et le moral, Smart Focus pour les performances cognitives et Get Relax pour le stress et l’anxiété.
Good Mood est celui qui se vend le plus, c’est un antidépresseur naturel. On va retrouver de la rhodiole, de la curcumine, de la tyrosine, du tryptophane (acide aminé précurseur de certains neurotransmetteurs). Dans la nature, on trouve plein de choses qui ont les mêmes effets que certains médicaments.
Il est certain que si on le compare à un médicament, l’effet ne sera pas identique. Mais pour des pathologies légères, ce sera suffisant et même recommandé.
Aujourd’hui, certains psychiatres de la nouvelle génération, évitent de mettre les gens sous médicament, et ils ont besoin d’avoir des solutions.
Parfois, même s’ils mettent des gens sous traitement, ça ne suffit pas. L’idée est toujours de compléter les produits par une thérapie.
Get Relax est un anxiolytique naturel. Deep Sleep est un somnifère naturel, avec de la mélatonine. Smart Focus est différent des 3 autres produits. Il ne règle pas vraiment un problème, on prend ce produit pour pousser ses performances mentales.
Au bout de combien de temps ressent-on les effets ?
Ca dépend des produits. Pour le sommeil c’est immédiat. Et pour Good Mood et Smart Focus, il faut compter 3-4 jours.
Pour Get Relax c’est un peu plus long, 10 à 15 jours. On a un sentiment de sérénité, mais il faut le temps que le corps synthétise les principes actifs.
Comment s’effectue le choix des ingrédients ?
C’est un travail de recherche minutieux, en collaboration avec des experts (docteurs, laboratoires, phytothérapeutes), qui s’appuie toujours sur des études cliniques. Ce sont aussi souvent des ingrédients que nous avons testés sur nous pendant de longs mois pour nous rendre compte par nous-mêmes des effets ressentis.
Avez-vous des actifs phares et pourquoi ?
Nous travaillons avec un nombre limité d’ingrédients par produit, mais nous avons en tout plus d’une vingtaine d’ingrédients. Les ingrédients phares sont les acides aminés, précurseurs de neurotransmetteurs, et les plantes adaptogènes, qui régulent le stress.
Quelles sont les propriétés de vos ingrédients ?
Elles sont multiples pour chaque ingrédient. Pour résumer, les acides aminés utilisés vont maximiser la sécrétion de neurotransmetteurs comme la dopamine ou la sérotonine, les hormones de l’entrain et du bonheur. Et les plantes adaptogènes vont réguler le stress tout en apportant énergie mentale, relaxation ou concentration.
Y a-t-il un effet placebo dans ce type de produits ?
Oui, comme pour tout dans la vie. L’effet placebo, c’est ce qui fait par exemple que des gens peuvent marcher sur des braises. La plasticité du cerveau donne à l’être humain encore des chances de se sauver.
Il y a un effet placebo sur tous les médicaments, même les plus violents au niveau chimique dans le cerveau.
Pour conclure …
Ayez la sérénité d’accepter ce que vous ne pouvez pas changer, le courage de changer ce que vous pouvez et la sagesse d’en connaître la différence.
https://www.konenki.fr/troubles-du-sommeil-a-la-menopause-que-devons-nous-faire/