La société nous a collé un nouveau complexe. On en parle de plus en plus, et on ne sait pas trop pourquoi… Notre vulve ! On se demande qui a bien pu nous alerter sur ce sujet tellement intime, tellement personnel. De quoi se mêle-t-on ?
Tout d’abord, ne pas confondre vagin et vulve.
Le vagin c’est le conduit qui relie le col de l’utérus à l’extérieur du corps, c’est par là que s’écoule le sang des règles.
La vulve c’est les lèvres, le clitoris, l’entrée du vagin, le périnée et le petit orifice qui nous permet d’uriner.
En bref, le vagin permet la pénétration quand l’ensemble de la vulve permet aussi de prendre du plaisir. Cette nuance est très importante car en prendre conscience permet de tester de nouvelles manières de se faire du bien, et donc de prendre le pouvoir sur sa vie sexuelle !
Avant on pouvait avoir un petit complexe sur nos seins, nos cuisses, nos fesses et j’en passe, mais aujourd’hui nous subissons le diktat de la vulve parfaite !
Mais qu’est-ce qu’une vulve « normale » ? Est-ce que c’est si « bizarre » d’avoir des lèvres asymétriques ? Et comment apprendre à aimer cette partie du corps si intime ?
Les vulves que nous voyons sur la toile sont souvent sans poils, roses avec surtout rien qui dépasse.
Ces vulves existent mais ce n’est pas pour autant la norme, la vulve normale n’existe pas, il faut se le dire. Sauf dans les films pornos… Nous n’allons quand même pas nous dire que le porno est le reflet de notre intimité ?!
8 femmes sur 10 ont des petites lèvres vaginales assez grandes et dépassant des grandes lèvres, alors sentez-vous vous-mêmes, vous gagnerez du temps et votre sexualité n’en sera que plus épanouie.
Les organes masculins sont eux aussi différents les uns des autres, on en parle peu. On s’en moque, non ?
De nombreuses femmes ont des lèvres asymétriques ou des petites lèvres qui dépassent les grandes, les couleurs varient vers le marron ou le violet, sachez que c’est normal ! Il n’y pas de malformations, il s’agit de votre vulve.
C’est comme les seins, les formes sont toutes différentes.
Arrêtons de complexer et soyons fières de notre anatomie, ne pas l’aimer peut avoir un impact sur notre épanouissement sexuel, ça serait dommage, non ?
Assumons, prenons un miroir, contemplons notre sexe et soyons-en fières.
Pour celles qui ne parviennent pas à se débarrasser de ce « nouveau » complexe, allez consulter un gynécologue, voire un psychologue.
Si ce complexe ne vous est pas venu à cause des paroles d’un homme malveillant, s’il n’y a que vous et vous-même dans cette histoire, si cela vous gêne vraiment physiquement, s’il ne s’agit pas d’un besoin esthétique, sachez que la nymphoplastie ou labioplastie existe.
C’est une opération ni longue, ni risquée, mais tout de même sous anesthésie générale.
Si tout se passe bien, elle permet une reprise des rapports sexuels entre 4 et 6 semaines après l’intervention. Comme toutes les opérations, la nymphoplastie peut faire apparaître dans un premier temps des ecchymoses ainsi qu’une sensation d’inconfort.
Quant au plaisir, en théorie cette opération ne modifierait pas les sensations mais les témoignages sont encore rares.
Réfléchissez bien, parlez-en à vos amies, vous verrez que chacune d’entre nous a une petite fleur bien différente.
NB : Même Gwyneth en parle dans ses documentaires sur Netflix !