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Inquiétudes incessantes : 5 techniques pour s’en sortir !

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Inquiétudes incessantes : 5 techniques pour s’en sortir !

Nous sommes nombreuses à souffrir d’insomnies, de sentiments d’anxiété en ce moment. La boule au ventre, le rythme cardiaque rapide et des pensées de « et si » en boucles, aujourd’hui plus que jamais, nous connaissons…

On se fait du souci à cause de l’épidémie, on se ronge les sangs pour l’avenir de nos enfants ou la santé de nos proches, on se fait un sang d’encre parce que notre job peut être en danger et/ou parce que notre patron n’a pas répondu à notre e-mail qu’on a envoyé hier…

Les inquiétudes des français grandissantes dans les sondages récents 

Selon un sondage effectué par Elabe pour « Les Echos », 87% des français sont inquiets des conséquences économiques de la Covid. Tous inquiets même les plus jeunes ! Un sondage de Wizbii.com réalisé pendant le deuxième confinement révèle que 85 % des 18-29 ans sont inquiets au sujet de la santé de leurs proches. 75% des interrogés le sont au sujet de leurs études et de leur futur.

D’abord, rassurons-nous : « l’inquiétude fait partie de la nature humaine », selon Robert Leahy, psychologue, directeur de l’ American Institute for Cognitive Therapy et auteur de « The Worry Cure ». 

Mais quand notre esprit part en vrille, comment arrêter de s’inquiéter ?  Si la légèreté – en ce moment – est très compliquée à adopter, peut-on au moins agir sur nos inquiétudes ? 

D’abord, comprenez d’où viennent vos inquiétudes et pourquoi elles persistent

On pourrait définir ainsi l’inquiétude : une expérience émotionnelle négative qui survient parallèlement (et souvent à cause) de pensées persévérantes et désagréables sur l’avenir.

Des événements qui vont ou pas se produire dans l’avenir et pourtant, qui mènent à un niveau de stress élevé et génèrent des problèmes de santé bien réels. Maladies cardiaques, problèmes de dépression… Les conséquences du stress lié aux inquiétudes sont bien réelles et peuvent tuer ! 

Parce qu’il faut le savoir : 85 % de nos sujets d’inquiétude ne se réalisent pas !

C’est ce que révèle les résultats l’enquête menée par le psychologue Robert Leahy. Plus étonnante est la découverte que le psychologue a faite sur les 15% restants. C’est-à-dire, ceux qui voient leurs inquiétudes se réaliser. Pour plus de 80 % des personnes interrogées , un solution a été trouvée, bien plus simple, confortable que prévue.

« Ma vie a été pleine de terribles malheurs dont la plupart ne se sont jamais produits« , Montaigne.

Comment germent nos inquiétudes dans notre cerveau ? 

Notre cerveau a pris sa forme moderne pour prendre des décisions dans un cadre précis, celui de « retour immédiat ». A l’époque, nous étions chasseurs-cueilleurs dans nos grottes et nos inquiétudes ne portaient pas sur du long terme. Il fallait répondre à des urgences immédiates. Dans notre monde instable et incertain, la plupart des choses qui nous inquiètent n’ont pas de solution immédiate. 

Ainsi, parce que notre cerveau est conçu pour préférer des résultats immédiats, nous nous sentons inquiets quand nous ne voyons pas de solution immédiate à nos problèmes. Nous sommes donc beaucoup plus susceptibles de souffrir d’anxiété chronique ou d’être régulièrement plus inquiets qu’auparavant. Sachez aussi que les pensées négatives adhèrent plus longtemps que les pensées positives qu’on a tendance à minimiser. Nous avons environ 60 000 pensées par jour, en grande majorité négatives !

Les inquiétudes peuvent-elles être positives ? 

Lorsqu’elle est bien gérée, l’inquiétude peut avoir des effets bénéfiques. C’est un mécanisme de défense qui nous permet d’être en alerte. Mais s’inquiéter constamment, penser négativement et toujours s’attendre au pire peut avoir des conséquences sur votre santé émotionnelle et physique. Selon des recherches récentes, poussées à l’extrême, les pensées répétitives qui caractérisent l’inquiétude peuvent avoir des conséquences encore plus graves. Notre inquiétude excessive est souvent associée au fait d’éviter les comportements de santé préventifs tels que le dépistage du cancer.

Lorsque l’inquiétude cesse de nous motiver et d’être utile, qu’elle interfère avec notre sommeil ou qu’elle nous empêche de profiter de nos proches, il est peut-être temps d’intervenir.

5 pistes pour apprendre à se débarrasser de vos soucis !

Gratitude, compassion et bienveillance 

Pour vous aider à ne plus vous inquiéter autant, essayez de rester présent dans l’instant. Respirez profondément pour réduire le stress. Par exemple, le Yoga ou Tai-chi sont des activités qui reposent un esprit qui cavale. 

Pensez à intégrer des rituels de gratitudes, dressez une liste de ce pour quoi vous êtes reconnaissant dans le moment présent. Dale Carnegie dans son livre « How to Stop Worrying and Start Living » souligne que nous avons tendance à repousser la vie, nous inquiétant pour un avenir que nous voulons plus radieux, oubliant de jouir de ce que nous avons sous nos yeux. 

Mathieu Ricard, lui, insiste sur l’intérêt de développer sa capacité intérieure de faire face, avec force, confiance et sérénité – autant que se peut – aux circonstances de la vie, qu’elles soient heureuses ou malheureuses.

Il ne s’agit surtout pas, selon le moine bouddhiste, de résignation.

« Il s’agit d’éviter de devenir deux fois esclave : esclave des autres et esclave de son propre esprit », Mathieu Ricard.

Donnez à chaque inquiétude une limite

Trouvez votre point maximum, donnez une limite à l’inquiétude. C’est une méthode qui vient des traders, une stratégie qui vise à stopper les pertes financières à un moment et accepter de lâcher prise. On decide à l’avance de ce point de rupture. 

Lorsque vous vous trouvez dans un cycle d’inquiétude et d’anxiété, réfléchissez et demandez à quel moment vous devez cesser de vous inquiéter et lâcher prise. En donnant à chaque souci une limite, vous ne lui permettez pas de vous contrôler, et vous devenez conscient de tout ce qui occupe votre esprit. Vous choisissez de vous concentrer sur d’autres choses au lieu de ruminer et d’aller encore plus loin. C’est une façon de réapprendre à votre cerveau à s’inquiéter moins et à s’inquiéter plus intelligemment.

« Sortez vos poubelles mentales » Jonathan Lehmann, « Itinéraire d’un touriste du bonheur« 

Acceptez vos inquiétudes et sortez-les de votre tête en les nommant par écrit. S’inquiéter mène rarement à trouver des solutions. Extériorisez vos pensées en les jetant sur le papier sans se soucier de l’orthographe et de la grammaire. Le fait de se débarrasser de ses soucis grâce à une écriture expressive va pouvoir libérer des ressources cognitives, bien utiles à d’autres choses. https://www.konenki.fr/technique-bien-etre-pages-du-matin-pour-se-liberer-de-ses-angoisses-et-trouver-le-bonheur/

Comme le brossage des dents, la douche, ce rituel doit faire partie de votre routine hygiénique. Profitez-en pour analyser la situation. Comme le ferait un journaliste, en prenant en compte les faits, rien que les faits. Gros ou petit problème ? Passez chaque inquiétude au test de « est-ce que je m’en souviendrai la semaine prochaine, l’année prochaine, dans des années ? »… 

Une fois que vous avez identifié les sujets qui vous préoccupent, demandez-vous si vos soucis dépendent de votre zone d’influence ou pas.

Si la situation est imposée par des circonstances extérieures – la Covid par exemple – cela ne sert à rien de s’inquiéter. Si vous pouvez agir, c’est dans votre zone d’influence, alors passez à l’action !

Stephen Covey dans  » Les 7 habitudes des gens efficaces » décrit le « cercle des préoccupations » qui nous happe dans une spirale négative. Dans cette zone, nous dépendons de la météo sociale (conditions extérieures). En passant dans le cercle d’influence (ce que nous pouvons maîtriser), nous portons notre attention sur ce qui peut nous apporter du réconfort et du bien-être ! Les inquiétudes qui ne sont pas dans votre zone d’influence sont une perte de temps et d’énergie. Etre scotchée aux informations ne calmera pas vos angoisses, bien au contraire…

Arrêtez de chercher à tout maîtriser

Une fois que vous avez déterminé les inquiétudes sur lesquelles vous pouvez travailler, trouvez des petites actions ou routines qui vont changer la donne petit à petit. Ce qui est angoissant, c’est de projeter un gros problème dans le futur. Prenez les choses autrement. La méthode des petits pas va non seulement vous aider à vous rapprocher de la résolution mais aussi vous allez être dans l’action. Etre dans l’action calme les angoisses. 

« Face à une situation difficile, si quelque chose peut être entrepris, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Si rien ne peut l’être, il n’est pas utile de s’inquiéter« , Dalaï Lama.

Soyez disruptif ! Surprenez vos angoisses ! 

Rien de plus simple, si vous voulez court-circuiter vos inquiétudes, faites une activité qui vous plait.

Bougez, dansez, chantez… Libérer de l’endorphine est un moyen naturel de rompre le cycle. Les endorphines soulagent la tension et le stress, stimulent l’énergie et améliorent votre sentiment de bien-être.

Vous pouvez également distraire votre esprit en faisant quelque chose de complètement différent qui vous oblige à concentrer votre esprit ailleurs. Si c’est une activité que vous adorez, cela marchera à coup sûr ! 

Apprendre à ne plus s’inquiéter peut être ce qui vous permettra de changer complètement votre vie. C’est vraiment le meilleur chemin pour une véritable connaissance de soi. Chaque petite victoire doit être célébrée !

Si vous vous sentez trop submergée par vos angoisses, il est important de demander une aide professionnelle.