L’anxiété est un symptôme courant chez de nombreuses femmes pendant la ménopause. Selon une étude menée sur 500 femmes originaires de Turquie, 41% des participantes ont ressenti des troubles dépressifs en rapport avec leur entrée dans la ménopause.
Cette période que nous traversons peut nous faire penser à notre adolescence. Nous pouvions passer de l’euphorie à la dépression en passant par la monotonie.
Avant, on ne relevait pas vraiment ce genre de problème, on parlait de crise d’adolescence et cela devenait une fatalité pour nos parents. On a encore les images de La Boum en tête !
Nous ne le savions pas à l’époque, mais c’était le résultat d’un désordre hormonal lorsque nos hormones de reproduction entraient en action.
Aujourd’hui, nos hormones nous jouent encore des tours. C’est un peu comme la roulette, et nous nous demandons sur quelle case elle va s’arrêter.
C’est tout à fait naturel de se poser des questions. Ces angoisses, on ne les connaît pas, après tout. On peut les mettre sur le compte de notre travail, de notre vie sentimentale ou familiale mais on se pose rarement la question sur cette transition dans la vie d’une femme.
La ménopause est loin d’être une maladie, ce qui nous arrive à cinquante ans est purement physiologique.
Alors pas d’inquiétude, il faut se rassurer, en parler autour de vous, les amis sont là pour ça et il est certain que vous n’êtes pas les seules dans ce cas-là.
Quels sont les signes de cette anxiété ?
Les signes de l’anxiété sont multiples. La peur, voire les crises de panique, la pression que vous vous mettez, le manque de sommeil, la nausée, l’irritabilité, les changements d’humeur, la tristesse, la larme à l’œil qui surgit à n’importe quel moment. Et la possible dépression.
Ce bouleversement hormonal, plus ou moins important selon les femmes, est une étape importante car elle marque la fin de notre capacité à procréer.
A cela s’ajoute d’autres symptômes comme les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale, les problèmes de peau, etc.
L’anxiété signifie-t-elle la ménopause ?
Il est possible que ces symptômes d’anxiété soient liés à cette période de transition qu’on appelle préménopause ou périménopause.
Si auparavant vos vies étaient heureuses dans leur globalité, et que soudainement, vous avez des peurs, des angoisses, cela peut être lié à ces facteurs hormonaux.
Il faut vous écouter, en parler à votre spécialiste.
La ménopause et l’anxiété sont-elles courantes ?
L’anxiété pendant la préménopause est un problème courant qu’on sous-estime souvent. Vos taux d’œstrogène et de progestérone diminuent à chaque cycle, alors que votre corps se dirige vers la ménopause. Cependant, cette transition n’est pas toujours simple. Vous pouvez vivre des hauts et des bas assez spectaculaires.
Quel est le lien entre les œstrogènes et l’anxiété ?
L’oestrogène aide à stimuler la production de la sérotonine dans l’organisme et empêche aussi sa dégradation. Donc lorsque les taux d’oestrogènes sont bas, le niveau de sérotonine l’est aussi. Cela provoque alors des angoisses et de l’anxiété.
La sérotonine est l’hormone fondamentale qui stabilise l’humeur et donne un sentiment de bien-être et de bonheur.
Elle aide également à réguler l’anxiété, le sommeil, l’appétit et la digestion. Si le cerveau n’a pas assez de sérotonine, il peut conduire à la dépression.
D’autres effets secondaires liés au stress pendant la ménopause ?
Si vous vous sentez inquiète par votre état anxieux, il est possible que votre corps produise du cortisol, c’est l’hormone du stress.
L’augmentation de la production de cortisol entraîne une réduction de la production de progestérone. Ainsi, plus on est stressé, plus la production de progestérone s’annule. Cela veut dire que l’œstrogène dominant devient plus important, ce qui entraîne d’autres problèmes. Les pertes de mémoire, les problèmes de concentration, vous pouvez même croire que vous faites une dépression, ce qui n’est pas forcément le cas.
Mieux vaut consulter pour avoir un vrai diagnostic.
Comment pouvons-nous diminuer ce symptôme d’anxiété pendant la préménopause ?
Nous faire du bien !!! Ecoutons-nous, prenons soin de notre corps. Facile à dire car nous n’avons sûrement pas beaucoup de temps pour s’occuper de nous mais soyons notre meilleure alliée.
Faire du sport
Le sport est un moyen naturel pour réduire le stress et l’anxiété. Il libère une série d’hormones et de neurotransmetteurs comme la sérotonine, les endorphines, la dopamine.
C’est idéal pour notre bien-être mental mais aussi pour notre santé, de façon globale.
Même si vous n’êtes pas sportive, essayez la marche rapide, mettez un casque sur les oreilles et foncez ! Ca libère, ça met de la joie et en plus ça muscle ! Le yoga est également salvateur.
Dormir suffisamment
Facile à dire, surtout si vous avez des sueurs nocturnes, un partenaire qui ronfle, des soucis plein la tête…
N’hésitez pas à vous procurer des compléments alimentaires naturels à base de passiflore, de valériane ou d’aubépine. Renseignez-vous auprès de votre pharmacien ou herboriste.
Méditer
Aujourd’hui ce mot est galvaudé mais cette pratique peut vraiment changer votre état. Il existe une quantité de méthodes, d’applications gratuites, à vous de trouver celle qui vous correspond le mieux (Petit Bambou, Calm, Mindful Attitute, Headspace…).
On ne peut pas dominer son anxiété, on peut vivre avec du mieux que l’on peut, il faut l’accepter et la prendre à bras le corps.
Arrêter l’alcool, le tabac et baisser sa consommation de café
On se dit souvent qu’un petit verre par ci par là peut nous aider à nous détendre. Ca nous rassure, nous avons l’impression que ça nous fait du bien, on se sent soulagé mais au final, on a un effet boomerang. L’alcool augmente le stress et l’anxiété.
Même schéma pour la cigarette, on sent qu’elle peut nous apaiser mais la nicotine est un puissant stimulant qui conduit à des niveaux d’anxiété plus élevés.
Voir un thérapeute
Consulter un thérapeute qui a l’expérience du traitement des troubles anxieux peut être une aide précieuse. Il travaillera avec vous et déterminera la cause et le type de votre trouble anxieux.
Les troubles anxieux répondent très bien à la thérapie, et souvent dans un laps de temps relativement court.
L’anxiété est une des émotions les plus perturbantes pendant la préménopause, il ne s’agit pas de la combattre mais de tenter de l’accepter. Prenez cela comme une deuxième crise d’adolescence mais en pleine conscience. Dites-vous aussi que nous sommes nombreuses dans ce cas. https://www.konenki.fr/qu-est-ce-que-la-premenopause-les-signes-et-les-symptomes/