On nous vend encore du bullshit ?
Avec l’âge, perdre du poids devient de plus en plus difficile. La nouvelle recette magique semblerait être « le jeûne intermittent ». Cette pratique aurait même des vertus anti-âge. Mais certains spécialistes appellent à la prudence. Vérification des faits !
Alors info ou intox ?
Oui, c’est de plus en plus compliqué de perdre du poids après 45 ans. On a beau s’épuiser sur du cardio très intense, les résultats ne sont plus là et le moindre écart se paye très très cher. De plus, il faut se méfier de la graisse qui s’accumule sur le ventre, qui est la plus dangereuse. A la ménopause, les statistiques sur les problèmes cardiaque des femmes rejoignent celles des hommes. Nous entrons donc en zone de vigilance.
Face à ce problème, on nous vend de plus en plus le jeûne intermittent qui serait la panacée pour les femmes, la nouvelle fontaine de jouvence qui minimiserait en plus le risque de développer des maladies liées à l’âge.
C’est quoi, le jeûne intermittent ?
La bonne nouvelle de ce type de jeûne est qu’on ne s’affame pas. Nous ne limitons pas ce que nous mangeons ou comment nous mangeons, mais plutôt quand nous mangeons. Au lieu de prendre des repas et des collations toute la journée, nous mangeons dans une fenêtre de temps spécifique. On peut boire mais évidemment en évitant les boissons caloriques. Il ne faut pas non plus se jeter sur la junk food pendant les périodes de repas.
Le jeûne de 12 h reste assez simple : vous pouvez, par exemple, sauter le petit-déjeuner et attendre jusqu’au déjeuner.
Avec les jeûnes de 16 heures, vous pouvez obtenir des résultats plus rapides. Vous jeûnez pendant 16 heures, puis vous pouvez manger au cours des 8 heures suivantes.
Donc 2 repas et une collation ou deux par jour dans une fenêtre de 8 heures. Par exemple, dernière bouchée à 20h et reprise à midi.
Une routine qu’il ne faut pas forcément appliquer tous les jours, 5 jours par semaine suffisent.
Ça fonctionne ?
On réduit le nombre de calories consommées dans la journée et on fait attention à ce qu’on consomme. Rien que le fait d’anticiper, de se préparer permet de mieux manger, de le faire en « conscience ». On observe aussi que les personnes qui pratiquent des jeûnes intermittents s’éloignent au fur et à mesure des calories » vides », de la junk food. On fait attention à son corps, du coup on a tendance à consommer de bons produits et à cuisiner.
Mais les effets ne se limiteraient pas à ça d’après de nombreux experts : pendant la période de jeûne, votre glycémie et votre taux d’insuline chutent à des niveaux bas. Sans le signal hormonal de stockage des graisses de l’insuline, votre corps dépendra des graisses stockées pour son énergie, c’est tout bénéf’. Des recherches menées sur des animaux ont révélé que le jeûne intermittent peut réduire le risque d’obésité et des maladies connexes, notamment le diabète et le cancer. Selon l’Institut national du vieillissement, des recherches menées dans les années 1980 ont révélé que la durée de vie des rats augmente considérablement lorsqu’ils jeûnent un jour sur deux, par rapport aux rats qui ont de la nourriture à disposition à tout moment.
Une étude beaucoup plus récente, publiée ce mois-ci, a révélé que les souris qui jeûnent, que ce soit parce qu’elles ne reçoivent toutes leurs calories qu’une fois par jour ou parce que leur apport calorique est limité, ce qui les pousse naturellement à manger toute leur nourriture limitée en une seule fois, sont en meilleure santé et vivent plus longtemps que les souris qui ont un accès constant à la nourriture.
Le jeûne intermittent est-il sûr ?
Si vous respectez bien l’intermittence, vous avez encore largement le temps de profiter d’une alimentation saine et satisfaisante. Vous allez développer une conscience des aliments. C’est le moment de retrouver satiété et plaisir de manger en privilégiant la qualité et les « super food ». Pour en savoir plus sur l’équilibre alimentaire, notre entretien vidéo : https://www.konenki.fr/rencontre-avec-maela-le-borgne-nutritionniste-dieteticienne/
Mais le mieux reste d’en discuter avec votre médecin, car vous pouvez présenter des contre-indications. Par exemple, certaines femmes ont besoin de manger fréquemment en raison de troubles métaboliques ou d’instructions médicamenteuses.
Ça peut être une bonne solution à tester si les autres régimes ne marchent pas, mais n’oubliez pas d’être bienveillante avec votre corps et de rester dans le plaisir.
A chacune sa solution, apprenez à vous connaître, pour voir ce qui marche pour vous ! N’oubliez pas : maintenant c’est que du kif !